Coupe du monde au Qatar : le Cameroun et la cabale des égo.
Au sujet de l’affaire André Onana, le grand philosophe Hubert Mono Ndjana s’exprime. Il pense la sanction a été sévère. L’universitaire pense qu’on devait mettre en œuvre la pondération dans l’appréciation du « conflit ».
Là-bas à la veille du match fatal où ça va passer ou casser deux groupes d’acteurs dans les Lions Indomptables s’affrontent au sujet des stratégies et des tactiques à mettre en œuvre. Mais les deux groupes ne s’entendent pas du tout. Il s’agit plus précisément du gardien André ONANA et des encadreurs attitrés, sur les futures stratégies. Le débat prend un tour violent et les encadreurs exigent que André ONANA présente une lettre d’excuse.
Celle-ci n’étant pas arrivée jusqu’au lendemain matin, le joueur se trouve expulsé manu militari de la tanière et escorter à l’aéroport par le service de garde. N’attendons pas la fin de la prochaine rencontre au Qatar pour blâmer ce qui est à blâmer. Il s’agit du chantage qui sort d’un côté et de l’extrémisme qui réagit de l’autre. La radicalité de la sanction me semble excessive au vu d’un outrage qui n’est certes pas à encourager, qui est même à blâmer mais comme nous ne nous trouvons pas dans le domaine militaire mais plutôt dans le domaine d’une association civile, l’extrémisme aurait dû céder la place à une éthique de délibération et de pondération pour ne pas verser le bébé avec l’eau du bain quel que soit la nature de cette outrage.
Molière avait dit: la seule réponse qu’on peut faire je dis bien quel que soit l’outrage c’est la patience et la pondération surtout au regard des enjeux qui ne peuvent pas se satisfaire de la considération des égo surdimensionnés par rapport à l’intérêt national. Je n’attendrai pas l’issue du match et je conseille même qu’on attende pas l’issue du match pour blâmer ce comportement qui vise la satisfaction des égo et non la satisfaction de l’intérêt général. Je condamne ces deux extrémismes réciproques. Si j’attendais la fin de la rencontre pour donner ma pensée je serai assimilable à ceux qui attendent le bon résultat pour applaudir ou bien le mauvais résultat pour blâmer. Ce serait de l’hypocrisie.
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