Donald Trump, roi des erreurs et des approximations sur le coronavirus
Depuis le début de la crise du coronavirus, Donald Trump s’illustre par ses approximations, voire même carrément ses mensonges. La dernière en date relève de sa mauvaise interprétation d’une étude.
Donald Trump s’est une fois encore illustré par ses propos erronés au sujet du nouveau coronavirus, ce 23 avril. Lors d’un point presse, il a fait valoir qu’il serait “intéressant de vérifier” deux pistes pour lutter contre le coronavirus : exposer aux “ultraviolets” ou à une “forte lumière” les malades atteints du Covid-19, ou encore leur “injecter dans le corps” du désinfectant, “par exemple dans les poumons”.
De quoi faire bondir la communauté scientifique, dont plusieurs membres ont fait valoir que cette dernière idée tuerait tout bonnement les patients. Quant à la première solution proposée, le président américain a visiblement mal compris une étude présentée juste avant son allocution par le ministre de la Santé. Elle montrait que, lorsqu’il est dans l’air ou sur certaines surfaces, le virus résiste moins bien en présence de chaleur et d’humidité. Donald Trump a cru que ce principe s’appliquait aussi au virus présent dans un patient infecté.
Ce n’est pas la première erreur du président sur le sujet. Depuis le début de la crise, il a multiplié les approximations, voire même carrément les mensonges.
La “chaleur d’avril devrait tuer le virus”
Le 10 février, Donald Trump en était sûr : le Covid-19 allait disparaître “d’ici avril ou au cours du mois d’avril”. “La chaleur tuera le virus”, avançait-il lors d’une allocution. Force est de constater qu’il avait tort. Interrogée à l’époque sur le sujet, Astrid Vabret, professeure de virologie et chef du service virologie du CHU de Caen, nous expliquait que “au-dessus de 56 degrés pendant plus de 30 minutes, le virus est inactivé et peut mourir. Mais si vous mettez l’individu à 56 degrés… il meurt aussi”. Elle ajoutait cependant que “la température n’est pas suffisante pour expliquer la circulation ou non d’un virus”.
“Rien n’est inévitable”
Quelques jours plus tard, le 26 février, Donald Trump n’hésitait pas à contredire les experts sur la possibilité que son pays échappe à l’épidémie. Le Centre de contrôle et de prévention des maladies et l’Institut national de la santé ont rapidement mis en garde le président sur le côté “inévitable” de l’expansion du nouveau coronavirus outre-Atlantique. “Rien n’est inévitable”, leur avait-t-il répondu. Il estimait même que le risque de propagation était “très faible”.
Si le rôle du président n’est évidemment pas de lire l’avenir, contredire des agences expertes en la matière n’était peut-être pas la meilleure des idées. Aujourd’hui, les États-Unis comptent plus de 870 000 cas de Covid-19 et plus de 50 000 décès des suites de la maladie.
Des tests pas si nombreux
Autre mensonge livré par Donald Trump : la très grande disponibilité des tests. “Lorsque les gens ont besoin d'un test, ils peuvent en obtenir un”, assurait-il le 6 mars, lors de la visite du Centre de contrôle et de prévention des maladies d’Atlanta.
Là encore, le président a fait erreur - ou délibérément menti - afin que son gouvernement ne soit pas accusé d’avoir mal géré la crise. “Les stocks de tests sont actuellement limités”, expliquait le Philadephia Inquirer le 12 mars. Sans oublier qu’il ne suffit pas de vouloir être testé pour l’être : “Ce sont les soignants qui décident si un patient répond aux critères”. Avec plus de recul dans le temps, le New York Times précisait début avril que “la disponibilité des tests reste l’un des échecs flagrants dans la lutte contre le coronavirus aux États-Unis”.
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