Justice : voici comment l’audition de Malicka Bayemi a été brutalement interrompue
L’affaire Camusgate a été évoquée ce 18 août au tribunal de Douala Bonanjo. Les juges ont rejeté de demande de mise en liberté provisoire des prévenus. Des faits invraisemblables se sont produits au cours de l’audience
Camerinfos.net vous le rapportait. La mise en liberté provisoire de Martin Camus Mimb et Wilfrid Eteki a été rejetée par le tribunal de première instance de Douala Bonanjo. Dans un communiqué rendu public ce jour par le conseil du journaliste sportif, la rédaction de Camerinfos.net apprend que les débats avaient débuté par l’audition de Malicka Bayemi. Cependant la présumée victime n’ira pas au bout de ses développements. Elle fut interrompue par les juges qui ont ordonné une suspension d’audience. C’est ainsi que les différentes parties apprennent l’indisponibilité d’un membre du collège des juges. Ce dernier devra être remplacé avant la poursuite des débats.
« Par la suite, les débats ont été amorcés par l'audition de Mlle BAYEMI qui, à peine commencée a été interrompue par une suspension d'audience, a l'issue de laquelle contre toute attente, les Conseils de toutes les parties seront informés de ce que l'un des membres du Collège de Magistrats connaissant du dossier, est indisponible dès le 19 août 2021 et ne pourrait dans tous les cas, assister aux délibérations, même si les débats allaient jusqu'au bout. Son remplacement obligerait dès lors la nouvelle collégialité à recommencer lesdits débats », précise le communiqué des avocats de Camus Mimb. L’audience a été finalement reportée au 08 septembre 2021.
Me Alice Nkom et ses collègues estiment que les multiples reports d’audiences et « les prémices de l'ouverture des débats de l'audience sont assez révélateurs du rôle de la supposée victime dans cette affaire où le triomphe de la vérité peut être lointain, mais est certain ».
Camerinfos.net vous propose l’intégralité du communiqué des avocats de Martin Camus Mimb
Le 18 Août 2021, pour la troisième fois, le dossier de Martin Camus MIMB a fait l'objet d'un renvoi. Le Motif de renvoi est la nouvelle composition du Tribunal. À cette audience du 18 août 2021, le Ministère Public a requis pour le rejet à la fois de la demande de nullité de procédure et du procès-verbal d'enquête et de mise en liberté qui avaient été formulées par les Conseils de M. MIMB.
Le Ministère Public a qualifié la première demande d'impertinente, la deuxième de prématurée, sans bien évidemment viser aucun texte de loi à l'appui de son réquisitoire. Le Tribunal a donc rendu un jugement Avant Dire Droit de rejet au motif que les nullités excipées sont non fondées et la demande de mise en liberté non justifiée.
Par la suite, les débats ont été amorcés par l'audition de Mlle BAYEMI qui, à peine commencée a été interrompue par une suspension d'audience, a l'issue de laquelle contre toute attente, les Conseils de toutes les parties seront informés de ce que l'un des membres du Collège de Magistrats connaissant du dossier, est indisponible dès le 19 août 2021 et ne pourrait dans tous les cas, assister aux délibérations, même si les débats allaient jusqu'au bout. Son remplacement obligerait dès lors la nouvelle collégialité à recommencer lesdits débats.
Le renvoi étant dès lors incontournable, Me NKOM Alice a reposé à nouveau le problème de la mise en liberté des prévenus sur le fondement de l'article 301 du Code de Procédure Pénale, qui n'a évidemment pas été résolu, le Tribunal se bornant à indiquer la date du 8 septembre 2021 pour le renvoi.
Mis en détention provisoire depuis le 16 juillet 2021 en violation de la présomption d'innocence, M. MIMB qui avait dès la première audience sollicitée être jugé instamment au fond, est donc depuis trois audiences, privé à la fois de liberté et de jugement, pour des motifs liés tantôt à l'absence de diligence du Ministère Public, tantôt du fait de l'irrégularité de la Collégialité désignée d'office par le Tribunal de Première Instance de Douala Bonanjo qui connait de son dossier.
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